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Ugochukwu, Françoise
(2015).
URL: https://www.peterlang.com/view/product/21687?tab=a...
Abstract
Le pays igbo, au sud-est du Nigeria, est depuis une cinquantaine d’années une pépinière d’écrivains anglophones, romanciers pour la plupart, dont le plus connu en France est Chinua Achebe, du fait, entre autres, que son premier roman, traduit en 1966, a été mis au programme de l’agrégation d’anglais en 1980. Outre Achebe, plusieurs autres écrivains igbo ont été traduits en français. Cette littérature, héritière d’une riche tradition orale, s’est développée parallèlement à une littérature en langue igbo peu connue et très peu traduite. Ces écrivains ont tous été des pionniers, réinventant les genres littéraires, mettant en scène la culture igbo traditionnelle comme sa version urbaine et révélant la vitalité de la langue. Réédité plusieurs fois chez Longmans, Omenuko (1933), seule œuvre de Nwana (c.1881- 5 sept.1968) et ancêtre de la littérature écrite igbo, reste le classique le plus lu. Les manuels et recueils d’Ogbalu (1927-1991), écrivain prolifique et promoteur du développement de l’igbo, ont eux aussi été au programme des écoles depuis des décennies. Ubesie (1949-1993), quant à lui, a publié cinq romans - Isi akwu dara n’ala (1973), Ukwa ruo oge ya a daa (1973), Mmiri oku e ji egbu mbe (1974), Ukpaka miiri onye ubiam (1975) et Juo Obinna (1977). Achebe (né le 16 novembre 1930), a créé une nouvelle langue, mêlant anglais et igbo. Nous comparerons ici ces quatre écrivains, considérés comme des classiques, pour mettre en lumière les raisons de leur succès, liées surtout, on le verra, à leur profil et à la langue d’écriture choisie, et à replacer dans le contexte de la réforme de l’orthographe igbo, qui a grandement facilité la diffusion d’Omenuko, et du développement des études igbo dans le secondaire et le tertiaire.