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Vialleton, Elodie
(2013).
URL: http://www.mfo.ac.uk/en/events/journee-du-francais...
Abstract
Plusieurs linguistes et didacticiens ont dressé le panorama de l’évolution des méthodologies de l’enseignement du français langue étrangère (FLE) (Besse, 1985, Puren, 1988, Germain, 1993, Coste, 1994). La dernière étape en date de cette évolution est née de la publication du Cadre Européen Commun de Référence (CECR) pour les langues (Council of Europe, 2001). Celui-ci encourage une approche, dite actionnelle, qui est définie comme considérant « l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donnés » (version française p.15). Vialleton et Lewis (2013) montrent que cette approche est écologique, au sens entendu par exemple par Van Lier (2004) ; elle devrait donc aller de pair avec une authenticité renforcée des situations de communication proposées aux étudiants et de la langue qui leur est donné à entendre, à lire et à produire. Et puisque ce développement méthodologique coïncide avec l’ère de l’internet (on parle même d’internet 2.0) et des moyens de communication sans précédents qui l’accompagnent, on peut se demander si les avancées technologiques les plus récentes ont été accompagnées d’innovations pédagogiques et d’une plus grande authenticité de la langue représentée et apprise.
Cette communication examine les caractéristiques linguistiques du français oral tel qu’il est représenté dans des méthodes en ligne (ou sur application mobile) et multimédia pour adultes débutants, ainsi que les méthodes pédagogiques et les outils technologiques proposés pour l’acquisition et le développement des compétences langagières liées à la langue orale (compréhension orale, expression orale en continu et en interaction). Elle présente aussi le dispositif hybride actuellement déployé dans les modules de FLE à l’Open University, UK. La méthodologie utilisée pour la description linguistique reprend celle de Vialleton et Lewis (2013) qui elle-même s’appuie sur les travaux de Blanche-Benveniste (1990), Candea (2000), Gadet (1996), Kerbrat-Orecchioni (1998), Léon and Léon (1997), Morel and Danon-Boileau (1998), Sacks et al. (1974) et Traverso (1999).
Les conclusions permettront d’envisager si les outils multimédia sont mis à profit pour enseigner un français oral plus authentique et s’ils s’intègrent à des pédagogies en phase avec les recommendations du CECR.