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Tombs, S. and Whyte, D.
(2010).
URL: http://www.jidv.com/njidv/index.php/archives/150-j...
Abstract
Dans cet article, nous cherchons à comprendre si l’intérêt récent de la criminologie à l’endroit des victimes peut et doit être appliqué aux victimes de la criminalité des entreprises (corporate crime). En l’occurrence, l’article est divisé en quatre parties. Dans la première, nous ciblons la victimisation dans un contexte [d’économie] néolibéral[e] et nous nous intéressons à la manière dont ce contexte a redéfini les victimes de crimes, les entreprises et par ailleurs, les victimes des activités illégales de ces entreprises. Ensuite, nous présentons un ensemble de données et de faits probants concernant la victimisation en matière de crimes en col blanc, éléments qui mettent en évidence que des considérations telles que le genre, la race et le niveau socio-économique jouent un rôle dans le fait d’être ou non une victime, un constat qui souligne le lien existant entre, d’une part, la victimisation et, d’autre part, la vulnérabilité structurelle de certains groupes de la population. Dans une troisième partie, nous traitons d’enjeux similaires en portant une attention particulière à la nature des relations qui se déploient entre les victimes et les infracteurs dans un contexte de criminalité des entreprises (corporate crime), en outre, des aspects spécifiques ayant trait à la criminalité des sociétés commerciales y sont mis en exergue. Au final, ces réflexions nous permettent de mettre en lumière la nature des défis conceptuels qui attendent ceux qui étudient la question de la victimisation issue de la criminalité des entreprises, et nous soutenons que ces développements conceptuels pourraient également être généralisés à tout ce qui touche à la victimologie d’une manière globale.